Vigilance Coqueluche

Vigilance coqueluche
Publié le : 03/09/2024

En recrudescence depuis le début de l’année 2024, les différents indicateurs de surveillance de la coqueluche suivis par Santé publique France confirment la hausse importante de cas de la maladie.

Cette infection principalement causée par la bactérie Bordetella pertussis, se caractérise par une symptomatologie ORL. L’incubation peut aller de 7 à 21 jours mais elle est plus généralement de 10 jours après le contact avec un cas infecté. 

La première semaine, les signes cliniques sont discrets à type de rhinite, toux légère et éventuellement faible fièvre. La toux évolue rapidement vers des quintes de toux plus fréquente la nuit. En fin de quinte de toux, le malade reprend sa respiration par une grande et longue inspiration, accompagnée de l’émission d’un son aigu (appelé « chant du coq »). La contagiosité est maximale durant la première semaine de toux. Elle dure trois semaines en l’absence de traitement, mais seulement cinq jours (ou 3 jours selon l’antibiotique) après le début d’une antibiothérapie efficace.

Les populations les plus à risque de formes graves de l’infection sont les nourrissons, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées.

Comment diagnostiquer l’infection ? 

Les caractéristiques cliniques pouvant varier, en particulier chez les adolescents ou adultes en fonction de leur état immunitaire, il est très important de confirmer l’infection par un diagnostic biologique. Cela permet de traiter le patient par antibiotique dès que possible, et ainsi d’arrêter rapidement la transmission et de protéger les personnes en contact avec la personne infectée. 

Les seuls diagnostics biologiques remboursés sont l’isolement de la bactérie (culture) ou la détection de son matériel génétique par PCR à partir d’une aspiration ou d’un prélèvement nasopharyngé. (a faire dans les 21 jours suivant le début de la toux)

Quels sont les traitements ? 

Les antibiotiques de choix, (le plus souvent des macrolides) éliminent la présence de la bactérie dans les sécrétions, ce qui diminue ainsi les risques de transmission. L’antibiothérapie est préconisée pour toutes les personnes de l’entourage proche du malade, même asymptomatiques, et quel que soit leur âge, si elles n’ont pas reçu de rappel vaccinal dans les cinq dernières années. 

L’infection bactérienne, tout comme le vaccin, ne confère pas une immunité à vie et il est donc possible de contracter la maladie plusieurs fois. 

Comment prévenir l’infection ? 

La prévention repose principalement sur la vaccination.

Depuis 2022, la vaccination durant la grossesse est préconisée pour protéger le nouveau-né avant sa propre vaccination. Cette vaccination est recommandée entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, et à chaque grossesse.

En l’absence de vaccination au cours de la grossesse, la vaccination est recommandée pour les parents en post-partum et pour toute personne susceptible d’être en contact étroit avec le nourrisson durant ses 6 premiers mois de vie (stratégie dite du cocooning).

La primo-vaccination chez les enfants est faite à l'âge de 2 mois, 4 mois et 11 mois. Puis un rappel à 6 ans et un autre entre 11 et 13 ans. Chez les adultes, un rappel est recommandé à l’âge de 25 ans (rattrapage recommandé jusqu’à 40 ans).

Outre la vaccination, des antibiotiques doivent être pris pour les patients ayant une coqueluche confirmée, et préventivement pour les personnes non symptomatiques fragiles, ou en contact étroit avec un cas de coqueluche et non protégées par la vaccination.

Comme pour toute épidémie d’infections respiratoires, le port du masque est fortement recommandé, en particulier en présence de personnes fragiles, dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, dans les espaces clos et dans les transports en commun. 

Pour des informations plus complètes et actualisées, merci de vous référer au site web de Santé publique France.